R.A.W. (Rural Alchemy Workshop) – Karin Bolender aka K-Haw Hart (USA, 2002 – ongoing)

EN: The Rural Alchemy Workshop (R.A.W.) is a home-base/platform for collaborative interdisciplinary art practices that root in rural landscapes (all the faunal, floral, mineral, and chemical forms that comprise them) and specific acts of un/naming and imaginative, responsible, and respectfully inclusive inhabiting. Through experimental arts and research, the R.A.W. explores porous becomings among tangled lives, seeking “untold” stories amidst (un)common histories, passions, and needs.

FR : Le Rural Alchemy Workshop (R.A.W.) est une base/plateforme pour des pratiques artistiques interdisciplinaires collaboratives qui prennent racine dans les paysages ruraux (toutes les formes fauniques, florales, minérales et chimiques qui les composent) et dans des actes spécifiques de dénomination et d’habitation imaginative, responsable et respectueuse. Par le biais des arts expérimentaux et de la recherche, le R.A.W. explore les devenirs poreux parmi les vies enchevêtrées, à la recherche d’histoires « non racontées » au milieu d’histoires, de passions et de besoins (non) communs.

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R.A.W, WELCOME TO THE SECRETOME, 2017

EN: R.A.W. invites us all to spend some time with ghostly, wild, and often underappreciated friends: wily, old-time microbial allies who play significant (if invisible) roles in every ecology–essential but unseen, often feared or even scorned. Welcome to the Secretome is a site-specific, performative, participatory workshop that playfully seeks hidden “treasures” and untold stories in dirty, microbilicious meetings and exchanges across different bodies-in-places. beneficial microbial meshes may have coevolved in guts, muzzles, and skin-folds across early domestic-wild multispecies herds. For this workshop, Karin Bolender (K-Haw) Hart leads secretome-explorers in a collective foray: tracing moving bodies seen and unseen in the local landscape, we’ll follow a mysterious “treasure map” made by microscopic Bacillus, cultured from the muzzle tongue of beloved spotted donkey companion named Aliass.

FR:  R.A.W. nous invite tous à passer un peu de temps avec des amis fantômes, sauvages et souvent sous-estimés : des alliés microbiens rusés et de longue date qui jouent un rôle important (bien qu’invisible) dans chaque écologie – essentiels mais invisibles, souvent craints ou même méprisés. Welcome to the Secretome est un atelier participatif, performatif et in situ qui s’amuse à rechercher des « trésors » cachés et des histoires inédites lors de rencontres et d’échanges microbiens sales entre différents corps-en-lieu. Des maillages microbiens bénéfiques ont peut-être coévolué dans les boyaux, les museaux et les plis de la peau des premiers troupeaux domestiques et sauvages multi-espèces. Pour cet atelier, Karin Bolender (K-Haw) Hart dirige les explorateurs de secretomes dans une incursion collective : en suivant les corps en mouvement visibles et invisibles dans le paysage local, nous suivrons une mystérieuse  » carte au trésor  » faite par des Bacillus microscopiques, cultivés à partir de la langue du museau d’un âne tacheté bien-aimé nommé Aliass.

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Karin Bolender (R.A.W.), The Unnaming of Aliass, 2020

EN: The Unnaming of Aliass performs a paradoxical quest for wildly “untold” stories in the company of one special donkey companion, a femammal of the species Equus asinus and, significantly, a registered “American Spotted Ass.” Beast of burden that she is, this inscrutable companion helped carry a ridiculous load of human longings and quandaries into a maze of hot, harrowing miles, across the US South from Mississippi to Virginia, in the summer of 2002 – all the while carrying her own onerous and unreckoned burdens and histories.

Over two decades, the original journey evolved – from the cracking-open of a quasi-Western novel-that-never-was by an implosive pun, into an ongoing philosophical and aesthetic adventure: a hybrid roadside- and barnyard-based living-art practice, wherein “Aliass” un/names something much harder to grasp than the body of a lovely little ass: protagonist, setting, and traditional Western narratives turn inside-out around this “name-that-ain’t.” Through a deeply dug-in questioning of its own authorial assumptions, The Unnaming of Aliass makes space for untold autobiographies and bright dusty lacunae, tracing ineffable tales through the tangled shapes and shadows that interweave in any environment.

The Unnaming of Aliass is methodologically experimental, bringing feminist science studies, literary studies, visual arts, and experimental writing together, and weaving these into an original contribution to the emerging fields of artistic research and multispecies studies.

FR: The Unnaming of Aliass est une quête paradoxale d’histoires sauvages « non racontées » en compagnie d’un âne de compagnie spécial, une femelle de l’espèce Equus asinus et, de manière significative, un « American Spotted Ass » enregistré. Bête de somme qu’elle est, cette compagne impénétrable a aidé à transporter une charge ridicule de désirs et de questionnements humains dans un dédale de kilomètres chauds et éprouvants, à travers le sud des États-Unis, du Mississippi à la Virginie, au cours de l’été 2002 – tout en portant ses propres fardeaux et histoires onéreuses et non racontées.

Au cours de deux décennies, le voyage original a évolué – de l’ouverture d’un roman quasi-occidental qui n’a jamais existé par un jeu de mots implosif, à une aventure philosophique et esthétique continue : une pratique hybride d’art vivant basée sur le bord de la route et la basse-cour, dans laquelle « Aliass » dé/nomme quelque chose de bien plus difficile à saisir que le corps d’un joli petit cul : le protagoniste, le cadre et les récits occidentaux traditionnels se retournent autour de ce « nom qui n’existe pas ». En remettant profondément en question ses propres hypothèses d’auteur, The Unnaming of Aliass fait de la place aux autobiographies non racontées et aux lacunes poussiéreuses lumineuses, en retraçant des histoires ineffables à travers les formes et les ombres enchevêtrées qui s’entrecroisent dans tout environnement.

The Unnaming of Aliass est méthodologiquement expérimental, réunissant les études scientifiques féministes, les études littéraires, les arts visuels et l’écriture expérimentale, et les tissant en une contribution originale aux domaines émergents de la recherche artistique et des études multi-espèces.

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R.A.W.,
SHE-HAW TRANSHUMANCE, 2002

EN : The core of She-Haw Transhumance involves two artist-writer-long eared beast-of-burden lovers, namely K-Haw (Karin Bolender Hart) and L-Haw (Lydia Peelle), walking routes of particular geography, distance, and duration alongside Spotted Asses (Aliass and Passenger, Joop and Bram) and in the midst of infinite untold others. While we walk, we refrain from speaking (in human tongues, at least), in order to explore a mode of multispecies listening deep into the specific places we pass through. K-Haw’s walking journeys with Aliass as a durational performance branch from other creative traditions, particularly contemporary feminist and ecological performance art practices.

Across tissues, texts, and geographies of neural, ontological, material-semiotic, and even microbial ways of becoming-with-places, She-Haw Transhumances gather up meshes of memory and presence, in respectful attention to what unfolds in the supposed “silences” of others, where unreckoned histories and other kinds of untold stories swarm in specific places we find ourselves passing through.

FR: Le cœur de She-Haw Transhumance implique deux artistes-écrivains-amants de bêtes de somme, à savoir K-Haw (Karin Bolender Hart) et L-Haw (Lydia Peelle), marchant sur des itinéraires d’une géographie, d’une distance et d’une durée particulières aux côtés d’ânes tachetés (Aliass et Passenger, Joop et Bram) et au milieu d’une infinité d’autres. Pendant que nous marchons, nous nous abstenons de parler (en langues humaines, du moins), afin d’explorer un mode d’écoute multi-espèces dans les lieux spécifiques que nous traversons. Les voyages à pied de K-Haw avec Aliass en tant que performance durable s’inspirent d’autres traditions créatives, en particulier des pratiques contemporaines de l’art de la performance féministe et écologique. À travers les tissus, les textes et les géographies des manières neurales, ontologiques, matérielles-sémiotiques et même microbiennes de devenir-avec-les-lieux, les Transhumances de She-Haw rassemblent les mailles de la mémoire et de la présence, dans une attention respectueuse de ce qui se déploie dans les supposés « silences » des autres, où les histoires non abandonnées et d’autres types d’histoires non racontées grouillent dans les lieux spécifiques que nous traversons.

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R.A.W.,
M<OTHER TONGUES, 2012

EN: Kicked off in 2012 with a collaborative performance called “Gut Sounds Lullaby,” m<other tongues is a series of interwoven art-research projects that investigates questions of human language acquisition and expanded possibilities for ecological storying through multispecies kin-making and microbial entanglements. Recent projects involve collaborative artistic-curatorial research with Laboratory for Aesthetics and Ecology and Kultivator, a radical art-agriculture platform based in Oland, Sweden, along with ongoing creative research in the barnyard and local/global forests of the R.A.W. home-base in Philomath, Oregon.

FR: Lancée en 2012 avec une performance collaborative intitulée « Gut Sounds Lullaby », m<other tongues est une série de projets d’art et de recherche entrelacés qui étudient les questions de l’acquisition du langage humain et les possibilités élargies de narration écologique par le biais de la création de liens de parenté multi-espèces et des enchevêtrements microbiens. Les projets récents impliquent une recherche artistique et curatoriale en collaboration avec Laboratory for Aesthetics and Ecology et Kultivator, une plateforme d’art et d’agriculture radicale basée à Oland, en Suède, ainsi qu’une recherche créative continue dans la basse-cour et les forêts locales et mondiales de la base de R.A.W. à Philomath, dans l’Oregon.

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R.A.W. & She-Haw, She-Haw Rope Tricks, 2020

EN: This video called “She-Haw Rope Tricks” is included as a part of an ecosex series called “Imagine the Earth is Your Lover,” curated by Beth Stephens and Annie Sprinkle and hosted by The One Minutes. The series premiered live at the Reykjavik Film Festival in September 2020 and then online worldwide in October 2020.

FR: Cette vidéo intitulée « She-Haw Rope Tricks » fait partie d’une série écosex intitulée « Imagine the Earth is Your Lover », organisée par Beth Stephens et Annie Sprinkle et présentée par The One Minutes. La série a été présentée en direct au festival du film de Reykjavik en septembre 2020, puis en ligne dans le monde entier en octobre 2020.

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